La miséricorde, les entrailles de Miséricorde de Dieu
Dans le Premier testament, deux mots hébreux donnent les deux grandes significations du mot « Miséricorde ».
Hesed
Ce mot souligne la bonté, la bienveillance, la fidélité. Dieu aime son peuple Israël d’un Amour plus grand que le péché, plus grand que le mal. L’amour de Dieu est fidèle envers chaque personne quels que soient ses errements.
Rahamin
Ce mot signifie les « entrailles ». Il évoque l’amour totalement gratuit de Dieu et le lien viscéral de tendresse (réhem, le sein maternel) qui unit une mère à son enfant. Dieu a des entrailles de miséricorde (cf. Isaïe 63,15 ; Jérémie 31, 20).
Dans le Nouveau testament, c’est le verbe splagxnizomai qui signifie la Miséricorde de Dieu.
« En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de miséricorde (splagxnizomai) envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement » (Mc 6, 34).
Jésus qui a des entrailles de Miséricorde annonce la Bonne Nouvelle. C’est sa première œuvre de Miséricorde. Puis, il nourrit la foule par la multiplication des pains (Mc 6,40).
Dans la parabole bien connue du Père de l’enfant prodigue, Jésus évoque les entrailles de miséricorde de Dieu. Le Père à la vue de son fils qui revient est remué jusqu’aux entrailles* (cf. Lc 15, 20). Ce Père 'aux entrailles de Miséricorde' redonne sa dignité à son fils et se réjouit de son retour à la vie*.
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Dans les deux paraboles qui précèdent « la brebis égarée » et « la drachme perdue », cette joie est évoquée : « Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit » (Lc 15,7)
« Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. ». (Lc 15,10)